Parmi l'ensemble des nucléides (noyaux) que l'on connaît, certains sont stables. D'autres au contraire ont une durée de vie limitée et finissent, au bout d'un certain temps, par se désintégrer (ou plutôt, se transformer). Ces nucléides instables sont appelés « radionucléides ». En se désintégrant ils donnent naissance à un nouveau noyau, dit « noyau fils ». Ce noyau fils peut être lui-même stable ou instable, et dans ce cas il donne alors naissance à son tour à un noyau « petit fils », etc. On parle ainsi de « filiation radioactive » ou de « chaîne radioactive ».

Dans les médias, on entend souvent parler de « radioactivité naturelle » et de « radioactivité artificielle ». Qu'est ce que cela veut dire ?

Le terme « radioactivité naturelle », concerne les nucléides instables qui existent dans la nature. Ils sont naturellement présents sur Terre et génèrent une radioactivité dans notre environnement. Les êtres vivants absorbent certains de ces noyaux dans leur nourriture ou par la respiration. Ainsi ils deviennent eux-mêmes radioactifs ! Par exemple le corps humain émet une radioactivité qui est aisément mesurable à l'aide d'un détecteur de rayonnements. Un exemple très connu est celui du carbone 14, nucléide radioactif naturellement présent dans l'atmosphère et que tous les êtes vivants absorbent en permanence (par respiration et/ou par ingestion).

Le terme « radioactivité artificielle » concerne les radionucléides fabriqués par l'homme. Ces noyaux n'existent normalement pas dans la nature. Par exemple, le carbone 11 ou l'oxygène 15 sont des radionucléides artificiels utilisés pour l'imagerie médicale.

Le but de ce cours est de donner une vue d'ensemble des principaux types de désintégrations radioactives existants. On les regroupe en deux familles : la radioactivité alpha et la radioactivité bêta (bêta plus et bêta moins), cette dernière incluant également la capture électronique. Nous décrirons également le processus d'émission gamma qui peut accompagner ces différents types de radioactivités.