Les composants utilisés en électronique sont très souvent non linéaires et une étude analytique rigoureuse du circuit est alors impossible. Pour étudier le comportement du circuit, on peut utiliser des méthodes graphiques.
Supposons connues les caractéristiques d'un quadripôle non linéaire : ce sont les réseaux de courbes et .
Exemple :
Dans le plan on trace le réseau des courbes en prenant la valeur du courant comme paramètre. De même dans le plan , , on trace le réseau des courbes en prenant la valeur de comme paramètre. On impose à l'entrée les valeurs de et de ; les valeurs de sortie sont et . Ces 4 valeurs définissent le point de repos ou point de fonctionnement. Comment évolue ce point si varie de ?
Au voisinage du point de repos, on peut écrire les variation des valeurs « statiques » :
Les dérivées partielles sont les pentes des tangentes aux caractéristiques au voisinage du point de repos et ont la dimension d'une impédance :
Les paramètres sont les dérivées des paramètres « statiques » au voisinage du point de repos : ce sont des paramètres « dynamiques ». Cette notation des différentielles est rigoureuse mais lourde à utiliser.
Attention :
En électronique, on note la différentielle de la grandeur avec la lettre minuscule .
La minuscule a correspond à la variation de la grandeur statique représentée par . Ainsi, en posant ; ... , on obtient pour la matrice impédance :
Dans une région où les caractéristiques sont linéaires, ce modèle permet une représentation correcte des propriétés du quadripôle. Il est également possible de modéliser le quadripôle par un circuit linéaire équivalent dont les valeurs sont celles du quadripôle au voisinage du point de fonctionnement. Ainsi pour le modèle hybride, on obtient (comparer avec la figure 17) :
Attention :
Ne pas confondre les et les .