On supposera que
l'impédance interne du générateur est négligeable devant les autres résistances.
Impédances d'entrée
Pour le transistor seul, on a :
Pour le montage, on a donc :
Gain en tension
Le gain en tension est positif et légèrement inférieur à l'unité. La contre-réaction est ici particulièrement énergique !
Si l'on tient compte des résistances de polarisation, il faut remplacer
par (
). L'expression du gain devient :
Impédance de sortie
Pour faire un calcul rigoureux, il faut écrire que cette résistance est le quotient de la tension de sortie à vide par le courant de court-circuit.
En effet, on peut modéliser le circuit de l'amplificateur par un générateur de tension de valeur
en série avec une impédance
. Si la tension de sortie à vide (sans charge) est
et le courant de court-circuit est
, alors :

L'équivalent Thévenin du circuit d'entrée est un générateur de fem
en série avec la résistance
Si la sortie est en court-circuit, on a :

La tension de sortie à vide (
déconnectée) est la tension aux bornes de
pour un circuit comportant un générateur
qui débite dans la série de résistances
,
et
Donc :
L'impédance de sortie est donc faible car
et
Dans ce cas, il y a une contre-réaction totale car
.
Fondamental :
Le montage collecteur commun est caractérisé par un gain en tension positif , légèrement inférieur à l'unité , par une impédance d'entrée grande et par une impédance de sortie faible. C'est un adaptateur d'impédance.
Ce montage est appelé « suiveur » car la tension de sortie reproduit exactement les variations de la tension d'entrée. Il peut être placé entre un générateur de tension incapable à cause de son impédance interne de débiter du courant et une charge de basse impédance. Si le gain en tension est unitaire, les gains en courant et en puissance, voisins du rapport entre les impédances d'entrée et de sortie, sont grands.