1. Révolution annuelle
Le vecteur rotation
est porté par l'axe
:
. La Terre effectuant une révolution en 1 an,
~rad/an.
Révolution quotidienne
Il est commode de choisir la direction
dans le plan :
ainsi
où
est l'angle entre l'axe de rotation et
. La Terre effectuant une rotation sur elle-même en
h~
min on a
~rad/h.
On obtient le vecteur rotation du référentiel
par rapport au référentiel
en utilisant la composition des vecteurs rotations:
Soit ici :
Vitesse d'un point immobile à la surface du globe
La position du point
est définit dans le repère
par le vecteur position
où
est le rayon terrestre (
km). On a ici choisi l'axe
aligné avec la projection de
dans le plan équatorial.
On obtient ainsi
En appliquant la règle de dérivation
On obtient :
. Le point
étant immobile par rapport à
.
Soit en effectuant :
Remarquons que le produit vectoriel est simple à calculer parce que l'on a utiliser la ''bonne'' décomposition du vecteur rotation
.
L'expression de la vitesse par rapport au référentiel
se détermine de la même manière
en remarquant que
Il reste donc à déterminer le produit vectoriel
Pour effectuer le second produit scalaire, le plus simple est d'exprimer
dans un repère polaire du plan
\textit{i.e.}
avec l'angle
, ainsi
où l'on a introduit la distance
entre le Soleil et la Terre. Finalement on trouve pour la vitesse du point
par rapport au référentiel
Le premier terme est du à la rotation de la Terre sur elle même et varie avec la latitude, le second est du à la rotation de la Terre autour du Soleil, quant eu troisième il est du à l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre sur elle-même par rapport à l'axe de rotation de la Terre autour du Soleil (terme de couplage).
Il est instructif de donner quelques ordres de grandeur des différents termes. On trouve ainsi que
~km/h,
~km/h et
~km/h. Il apparaît ainsi que le terme de couplage est négligeable et que la principale contribution à la vitesse du point
est du à la rotation annuelle de la Terre autour du Soleil
Accélération d'un point immobile à la surface du globe
L'accélération du point
par rapport au référentiel terrestre
s'obtient en dérivant l'expression de la vitesse :
La quantité
est nulle puisque le vecteur
n'a qu'une composante constante porté par
qui est un vecteur fixe par rapport au référentiel
. Quant au produit vectoriel, il se calcul simplement
Soit finalement, pour l'accélération du point
par rapport au référentiel terrestre
:
Le calcul de l'accélération de
par rapport au référentiel
est un peu plus long mais ne pose pas de difficultés particulières. Le vecteur vitesse
ne comportant que des composantes constante sur
et
, le calcul de l'accélération revient aux calculs des dérivées de ces deux vecteurs par rapport au référentiel
.
Soit pour la dérivation de
et pour la dérivation de
Finalement, on obtient pour l'accélération :
2. Forme approchée de l'accélération
Pour les points éloignés des pôles
et donc
. Or, comme
et
, les termes en
et
sont négligeables devant ceux en
et
, ce qui conduit à la forme approchée suivante:
Les deux termes de l'accélération correspondent à la rotation de la Terre sur elle-même pour le premier et à la rotation de la Terre autour du Soleil pour le second.
Il est instructif de comparer les ordres de grandeur de ces deux termes, on trouve que
et
.
Il ressort donc que, contrairement au résultat sur la vitesse, le terme dominant de l'accélération est du à la rotation de la Terre sur elle-même.
3. Forces d'inertie
Si le référentiel géocentrique est assimilé à un référentiel galiléen, il faut prendre en compte lors de l'étude mécanique d'un objet de masse
à la surface du globe la force d'inertie
.
C'est une force centrifuge dirigée perpendiculairement à l'axe de rotation de la Terre. On peut estimer son importance en la comparant à la force de gravité, on trouve ainsi que
ce qui représente environ
% de l'accélération de la pesanteur.
Cette force est maximale le long de l'équateur où elle a la direction opposé à celle de la force de gravitation, minimisant ainsi le poids d'un objet. C'est pourquoi les bases spatiales sont placées de préférence à proximité de l'équateur pour minimiser l'énergie nécessaire à la satellisation en "profitant" de la force centrifuge.
Si le référentiel héliocentrique est maintenant assimilé à un référentiel galiléen, une force d'inertie supplémentaire intervient, du à la rotation de la Terre autour du Soleil. C'est aussi une force centrifuge portée par l'axe Terre-Soleil dont le module vaut
. La force d'inertie résultante est maximale pendant la nuit et minimale le jour.
La force de pesanteur mesurée à la surface du globe est la résultante de la force d'attraction universelle et des forces d'inertie. Il s'en suit que la verticale d'un lieu indiquée par le fil de plomb ne pointe pas exactement vers le centre de la Terre (ce qui serait le cas en l'absence de force d'inertie).
Remarquons enfin que bien que la vitesse d'un point à la surface du globe soit "astronomique", le fait que son accélération soit faible devant l'accélération de la pesanteur permet d'assimiler un référentiel lié à la surface de la Terre à un référentiel galiléen.