Thermodynamique
Effet Peltier

Réponse 1

Le signe de se VAB déduit de celui de Q1 ou Q2. Avec la convention d'orientation de la figure 8, la soudure σ1est orientée en "récepteur" et la soudure σ2 en "générateur". L'intensité qui traverse σ1 de A vers B est i, d'où

Q1=iVAB(T1)>0oùVAB=VA-VB.

De même, la soudure σ2 est traversée par une intensité i de B vers A et Q2 devient :

Q2=iVBA(T2)=-iVAB(T2)<0.

En règle générale, VAB(T) est donc du signe de i . Ainsi,

i>0VAB(T)>0.

Nous supposerons dans la suite que est effectivement positif.

Réponse 2

Par unité de temps, le thermocouple reçoit une quantité de chaleur Q1=iVAB(T1)>0 de la part de la source chaude, et il fournit une quantité de chaleur -Q2=iVAB(T2)>0 à la source froide.

Réponse 3

Choisissons d'orienter la force électromotrice e par la convention des générateurs (voir figure 9). Sur la figure, il faut considérer la force électromotrice e comme une représentation symbolique du thermocouple ; celle-ci est mesurée par le voltmètre V.

Remarque

Lorsque e est positive, i est aussi positif. La puissance électrique fournie par le thermocouple est donc ei, Cette puissance est reçue par le voltmètre. Par unité de temps, le thermocouple reçoit donc le travail électrique -ei.

Figure 10
Figure 10

Réponse 4

Par hypothèse, entre un instant et un instant t ultérieur quelconque, le système décrit un cycle. Cela signifie que le système reste toujours dans le même état et partant que toute fonction d'état reste constante, en particulier l'énergie interne U. Le premier principe prend alors une forme très simple :

W+Q1+Q2=0.

En d'autres termes,

-ei+i[VAB(T1)-VBA(T2)]=0,

d'où

e=VAB(T1)-VAB(T2).

Réponse 5

Pour calculer la variation d'entropie du système, nous pouvons utiliser

dS=δQTsource

puisque les échanges de chaleur sont supposés réversibles. Il vient alors :

ΔS=iVAB(T1)T1-iVAB(T2)T2].

Comme U, l'entropie est une fonction d'état et donc :

ΔS=0 entre deux instants quelconques.

Nous en déduisons la relation demandée entre les différences de potentiel et les températures :

VAB(T1)T1=VAB(T2)T2

et la force électromotrice devient :

e=VAB(T1)[T1-T2T1].

Réponse 6

Si Σ2 assimilable à un thermostat,

ddT1[VAB(T1)T1]=DdT1[VAB(T2)T2]=0.

En posant T=T1, nous obtenons :

ddT[VAB(T2)T2]=0VAB(T)T=Cte

Soit α la constante apparaissant dans l'expression précédente, il vient

VAB(T)=αT.

Comme VAB(T) est positive, la constante α est elle aussi positive.

Réponse 7

L'expression de la force électromotrice devient :

e=α(T1-T2)=αΔT.

Par conséquent,

ded(ΔT)=α>0.

Lorsqu'on augmente l'écart de température entre les deux soudures, on augmente de même la force électromotrice.

Réponse 8

Le rendement est par définition le quotient du travail fourni à l'extérieur par unité de temps sur la chaleur reçue par le système par unité de temps,

η0=-WQ1.

Ainsi,

η0Q1+Q2Q1=1-VAB(T2)VAB(T1),

ou encore,

η0=1-T2T1.

Le rendement est donc égal au rendement de CARNOT, qui est le rendement maximal que peut atteindre un moteur ditherme fonctionnant entre les sources de chaleur Σ1et Σ2. En effet, puisque l'effet PELTIER est réversible, le "cycle" considéré l'est aussi. Effectuons un bilan entropique global :

ΔSUnivers=ΔSthermocouple0+ΔSΣ1-Q1T1=-αi+ΔSΣ2-Q2T2=αi=0

La variation d'entropie de l' "Univers" est bien nulle.