La plaque échange de l'énergie convective avec l'air qui l'entoure, caractérisée par un coefficient d'échange convectif
. Le flux convectif pour
de surface s'écrit :
L'atmosphére étant radiativement transparente, on peut considérer que la plaque échange radiativement avec le fond du ciel. Le ciel et la plaque étant considérés comme des corps noirs, le flux radiatif pour
de surface s'écrit (Loi de Stefan) :
La plaque étant mince, on confondra sa température et sa température de surface
.
En régime permanent établi, la plaque est en équilibre thermique avec son environnement. Sa température est le résultat d'un bilan énergétique nul entre les échanges convectif et radiatif :
d'où :
La résolution de l'équation du bilan thermique de la plaque n'est pas triviale. Si, en première approximation, on considère que la température de surface de la plaque est la moyenne des températures du ciel et de l'air, alors
. Avec cette approximation,
et
ne sont pas très éloignées et, dans l'identité donnée dans l'énoncé, chaque terme de la somme
peut être approximé par la température moyenne
. Alors, il est possible de linéariser le flux radiatif en écrivant
avec
défini comme un coefficient d'échange radiatif. L'expression du bilan énergétique se simplifie:
On en déduit :
La température de la plaque s'écrit comme une moyenne pondérée des températures du ciel et de l'air.
La technique itérative est la suivante :
étant donnée une température de surface de plaque
on calcule la température moyenne
,
ce qui permet de calculer le coefficient d'échange
étant estimé, la dernière équation obtenue fournit la température
ensuite, on peut à nouveau itérer.
On obtient les résultats consignés dans le tableau suivant :
Trois itérations suffisent donc à faire converger la solution. A noter que la résolution non approximée de l'équation issue du bilan thermique donne
. La linéarisation utilisée donne donc un résultat très satisfaisant.
Il peut donc geler dans les déserts.