Le théorème d'OSTROGRADSKY (flux-divergence) permet d'obtenir, à partir de la deuxième des équations locales, le théorème de GAUSS :
où
représente la charge totale intérieure à la surface fermée
considérée. Lorsque l'on fait circuler le champ électrique le long d'un chemin allant d'un point 1 à un point 2, la première des équations locales fournit la relation
Exemple :
Dans de nombreux cas, le théorème de Gauss, adjoint à des considérations de symétrie, permet de trouver le champ engendré par une distribution de charges. On réserve en général le calcul direct, par les formules que nous allons énoncer dans le prochain paragraphe, à de rares cas. Calculons par exemple le champ d'une distribution de charges se présentant sous la forme d'une coquille sphérique infiniment mince, de centre
et de rayon
et portant une charge surfacique uniforme
. La symétrie sphérique du problème restreint le nombre des variables pertinentes à la seule coordonnée radiale
. De plus, en un point
quelconque de l'espace, tous les plans contenant
et divisant la coquille en deux moitiés sont plans de symétrie de la distribution ; le champ
est donc contenu dans chacun d'eux :
(
est le vecteur unitaire radial des coordonnées sphériques). Appliquons le théorème de GAUSS en choisissant comme surface d'intégration la sphère
de rayon
. Il vient
. On distingue alors deux régions. Dans la première (l'intérieur de la coquille qui est vide de charges) le champ est nul :
pour
. A l'extérieur en revanche le champ s'écrit
c'est-à-dire que tout se passe pour
comme si l'on avait une charge ponctuelle
placée en
. Notons qu'en écrivant que
, on retrouve que le champ subit au passage de la surface chargée, à laquelle il est perpendiculaire, une discontinuité
.