Le paragraphe précédent nous a montré que l'énergie dissipée était proportionnelle à l'aire du cycle d'hystérésis. Par conséquent, dans un transformateur, on va privilégier, pour minimiser les pertes, des matériaux présentant un cycle à l'aire la plus petite possible (matériaux dits "doux" comme l'alliage du fer et du silicium, pour lequel le champ coercitif ne vaut que 50 A.m ).
Cependant, pour un aimant permanent, la recherche d'une aimantation élevée implique une forte valeur du champ coercitif (50 000 A.m par exemple) et donc une grande aire pour le cycle d'hystérésis.
De tels matériaux sont dits "durs".
Remarque :
Si l'on se limite à de faibles valeurs de l'excitation, on peut cependant rester dans un domaine quasi-linéaire où les pertes sont faibles et où l'aimantation est proportionnelle à l'excitation.
À l'heure actuelle, les nanotechnologies, en permettant d'inclure des noyaux de matériaux magnétiques durs dans des matrices douces ou réciproquement et de contrôler les interactions entre noyaux, permettent d'envisager des matériaux magnétiques à la fois durs et doux : avec une forte excitation coercitive mais avec de faibles pertes par hystérésis.