Exemple 1 : désintégration du cobalt 58
L'isotope stable du cobalt est le cobalt 59. Le cobalt 58 possède donc trop peu de neutrons par rapport à cet isotope stable. On constate expérimentalement (et on peut le montrer théoriquement) qu'il peut se désintégrer soit par radioactivité , soit par CE, selon les réactions respectives :
Dans les deux cas, le noyau fils possède protons. Il s'agit donc du fer. Le fer 58 est un isotope stable, donc la chaîne radioactive s'arrête là.
Exemple 2 : désintégration du cobalt 57
L'isotope stable du cobalt est le cobalt 59. Le cobalt 57 possède donc trop peu de neutrons par rapport à cet isotope stable. On constate expérimentalement (et on peut le montrer théoriquement) qu'il peut se désintégrer uniquement par CE, la radioactivité étant interdite pour ce noyau. On a donc la réaction :
Le noyau fils possède protons. Il s'agit donc du fer. Le fer 57 est également un isotope stable donc la chaîne radioactive s'arrête là.
Exemple 3 : désintégration du potassium 40
Le potassium 40 est un nucléide radioactif naturel relativement abondant. Il est, avec le carbone 14, à l'origine de la majeure partie de la radioactivité du corps humain. Assez curieusement le potassium 40 a la possibilité de se désintégrer soit par radioactivité bêta moins, soit par bêta plus, soit par capture électronique !
Les probabilités de ces différentes formes de radioactivité, appelées « rapports d'embranchement » sont cependant très différentes. Pour le potassium 40, les modes de désintégration les plus probables sont la radioactivité bêta moins et la capture électronique :
Radioactivité bêta moins (probabilité d'environ 89 %) :
Capture électronique (probabilité d'environ 11 %) :
Radioactivité bêta plus (probabilité d'environ 0,001 %) :
(Le noyau fils est stable dans chacun des trois cas.)