 Région des noyaux lourds | Les nucléides de la région des noyaux lourds présentent souvent des propriétés relativement complexes. Ils possèdent fréquemment plusieurs modes de désintégrations possibles, avec chacun sa probabilité. Afin de ne pas alourdir inutilement notre propos, nous nous contenterons ici d'une description assez générale, en prenant pour exemple la case de l'uranium 238. |
InformationsL'uranium 238 est radioactif
avec une période
(couleur jaune dans la case). Cette très longue période, de l'ordre de grandeur de l'âge du système solaire, explique qu'il soit encore naturellement présent dans le sol. Comme il est assez abondant sur Terre, il est représenté par une case en partie noire. Son abondance isotopique est mentionnée : l'uranium naturel se compose de 99,2745% d'uranium 238, de 0,72% d'uranium 235 et de 0,0055% d'uranium 234. L'énergie cinétique maximale des particules alpha émises est de 4,198 MeV (des raies d'énergies inférieures peuvent être observées s'il y a émission gamma).
L'uranium 238 peut également se désintégrer par fission spontanée, mais avec une probabilité beaucoup plus faible qui est représentée par le petit triangle vert sur la partie droite de la case.
Sur la partie gauche de la case est décrit l'état isomérique de l'uranium 238 (couleur blanche). Il s'agit d'un état excité métastable du noyau, c'est-à-dire de durée de vie « plus longue que la normale ». Si le noyau d'uranium 238 est produit à l'état excité sur cet état isomérique, il mettra un certain temps avant de se désexciter (demi-vie
, ce qui correspond à une durée de vie moyenne de
). Il pourra se désexciter :
soit en émettant des photons gamma pour revenir à son état fondamental. Les
émis auront une énergie de 2514 keV ou 1879 keV principalement.soit en faisant une fission spontanée. Le noyau excité d'uranium 238 se scinde alors spontanément en deux fragments de tailles similaires.
Les autres propriétés du noyau d'uranium 238 qui sont mentionnées dans la case sortent de notre programme et ne seront pas décrites ici.
