La loi de Laplace donne
d\vec{f}_m = \vec{j} _s dS \wedge \frac{(\vec{B_i} +\vec{B_r} )}{2}
En effet le champ magnétique en surface est moitié de celui qui règne dans le vide (voir par exemple la version totalement rigoureuse du théorème de Gauss ou de celui d'Ampère).
La composante normale de \vec{B}_{total} étant continue et nulle dans le conducteur, la somme des deux vecteurs incidents se réduit à la composante tangentielle suivant \vec{u_y}. Le produit vectoriel donne alors une composante suivant \vec{u_x} :
d\vec{f}_m = \vec{j} _s dS \wedge \frac{(\vec{B_i} +\vec{B_r} )}{2}
d\vec{f}_m = 2 \epsilon _0 E_0^2 \cos ^2 \alpha \cos ^2 (\omega t -k \sin \alpha y ) dS\vec{u_x}
d'où par unité de surface une pression moyenne
<p_{em}>= \epsilon _0 E_0^2 \cos ^2 \alpha = 2\frac{P_s}{c} \cos ^2 \alpha
en fonction de la puissance moyenne surfacique. Cet effet (la pression de radiation) prédit par Maxwell et établi rigoureusement par Poynting en 1903 est par exemple responsable de la double queue des comètes au voisinage du soleil : l'une, radiale, éjectée par cette pression, l'autre tangente à la trajectoire elliptique. De même on peut prévoir que toutes les particules de taille inférieure au micron seront insensibles à la gravité du soleil par rapport à cette pression et seront éjectées loin du système solaire. Les voiles solaires tireront avantage de l'effet. Il est à noter que le radiomètre de Crookes est basé sur un principe totalement différent (différence de pression entre une face noire et une face blanche). Enfin, dans les bombes à hydrogène, il semblerait que ce soit la pression de radiation X créée par l'"allumette" sous la forme d'une bombe à fission qui comprime le mélange deutérium-tritium au delà de la densité critique pour vaincre la répulsion coulombienne des noyaux et obtenir l'ignition de la fusion. Cet effet est actuellement simulé par des lasers de forte fluence.