Ainsi, les deux aspects ondulatoire et corpusculaire constituent des caractéristiques de la lumière et permettent de rendre compte du phénomène d'interférences avec des nuances qu'il convient de souligner. La nature ondulatoire trouve pleinement sa justification lorsqu'un flux lumineux suffisant est utilisé aussi bien pour produire le phénomène d'interférence que pour le visualiser. Mais cette interprétation trouve sa limite si le flux lumineux est faible ou alors le temps d'observation est court. L'apparence granulaire de la figure d'interférence s'accommode avec une description corpusculaire de la lumière. En définitive, aucun aspect n'est complètement relevant pour interpréter le phénomène dans toutes les conditions de sa réalisation. Il existe une limite à définir où l'un des aspects doit céder le pas à l'autre. La limite est plus précisément ce qui est appelée « action caractéristique »
du phénomène d'interférence qui doit être de l'ordre de la constante de Planck pour que l'aspect corpusculaire se manifeste. L'action caractéristique du phénomène pourra être définit par :
Où on identifie P a la puissance du faisceau utilisé, la durée de l'expérience, L la dimension de la fente du dispositif d'interférence. Le critère de validité de la description classique du phénomène d'interférences par la nature ondulatoire repose sur la grandeur de l'action caractéristique par rapport la constante de Planck h.
En conclusion, le rayonnement possède ce double aspect ondulatoire et corpusculaire mais les deux natures semblent s'exclure. Elles sont en fait valables dans des conditions bien définies et notamment grâce au critère de la grandeur de l'action caractéristique par rapport à la constante universelle h. Cette double nature avec des caractéristiques qui semblent s'exclure a reçu le terme de Dualité Onde – Corpuscule du Rayonnement. Elle a joué un rôle fondamental dans la genèse d'une théorie quantique.
Note importante : c'est en fait la constante qui sert de référence au critère d'application de concepts quantiques et de rejet de l'approximation de la physique classique.