Le début du XXème siècle a vu l'émergence des nouveaux concepts relatifs au rayonnement et qui sont introduits pour décrire les expériences historiques tel que le rayonnement du corps noir, l'effet photoélectrique, l'effet Compton ou le spectre d'émission des atomes. Dans tous ces cas, le rayonnement jusqu'à alors caractérisé par une nature ondulatoire, s'accommode plutôt avec une description corpusculaire avec le photon comme entité constitutive. Il s'avère donc logique de considérer la pertinence du modèle corpusculaire pour décrire les expériences d'interférence et diffraction jusqu'alors correctement interprétées par le caractère ondulatoire du rayonnement. Le dispositif de fentes d'Young, de part sa simplicité, sera exploité pour décrire le principe et les conditions requises pour obtenir une figure d'interférences. Mais, il ne s'agit pas de reproduire ce que la théorie ondulatoire explique déjà si bien, l'objectif est de rechercher une interprétation basée sur la notion de photons. En particulier, quelle grandeur relative au caractère corpusculaire pourra se substituer à la fonction d'onde qui caractérise l'onde lumineuse. De même, quelle notion sera traduire celle liée à la cohérence d'ondes qui interfèrent ? Dans tous les cas, cette étude permettra de préciser la portée du modèle corpusculaire à décrire une expérience qui jusqu'ici se justifie par le modèle ondulatoire du rayonnement. Cependant, de nouveaux concepts liés à la matière ont été stipulés par de Broglie comme hypothèse de travail et portent sur la nature ondulatoire de la matière. La réalisation et l'interprétation d'expériences d'interférences et diffraction à l'aide d'un faisceau de particules justifient de façon spectaculaire la nature ondulatoire de la matière et ouvrent la voie d'une nouvelle théorie pour décrire le mouvement de particules élémentaires sur des échelles de longueurs atomiques ou subatomiques.