Rappelons que la force de Lorentz qui s'exerce sur une particule de charge
plongée dans un champ électrique
et magnétique
dépendant de la coordonnée spatiale
vaut
où
représente la vitesse de la particule dans le référentiel du laboratoire.
Par conséquent, le travail
nécessaire pour amener la charge d'un point
à un point
le long d'un contour
vaut l'opposé du travail reçu par la charge, et donc
comme
est toujours parallèle à
le produit vectoriel lui est orthogonal, et la composante magnétique de la force de Lorentz ne travaille pas.
Finalement si nous considérons que
dérive d'un potentiel selon
le travail devient
il ne dépend donc pas du chemin suivi.
La convention veut que l'énergie d'une distribution de charges soit égale au travail nécessaire à sa constitution, et souvent on prend de plus un potentiel nul à l'infini ; ainsi si
est situé à l'infini
et si nous supposons que le point
est situé en
et que le potentiel est créé par la loi de Coulomb par un ensemble de
charges
situées chacune en
et l'énergie totale d'un ensemble de
charges vaut
ou encore
en omettant l'interaction d'une charge avec elle-même dans la somme.
Si comme dans les premiers chapitres nous passons à une distribution de charges continue dans tout l'espace
il vient
ou encore avec le potentiel électrique
or en électrostatique l'équation de Poisson est toujours vérifiée donc
et en substituant
il vient
Si nous revenons à
en employant une intégration par parties pour chaque coordonnée cartésienne et en remarquant que le terme tout intégré est nul puisque le champ est supposé nul à l'infini il reste
expression que nous privilégierons par la suite.