Le paragraphe précédent nous montre que dans le cas du cercle, il peut être avantageux de travailler dans d'autres systèmes de coordonnées que les cartésiennes orthonormées directes traditionnelles. En fait, nous verrons que les coordonnées cartésiennes servent surtout en physique à traiter les cas généraux, les cas mono-dimensionnels, ou à établir des relations, mais souvent les problèmes étudiés présentent des symétries telles qu'il vaudra mieux se placer en coordonnées de type polaire.
À deux dimensions on repère un point
par sa distance
à l'origine
et par l'angle
que fait le vecteur
avec le vecteur
d'une base cartésienne de référence.
Dans ce cas on a
où
est dit vecteur radial, et le vecteur
obtenu après une rotation de
qui lui est orthogonal est dit vecteur orthoradial, c'est celui que nous avons trouvé par le calcul comme élément de longueur à la question précédente.
On obtient ainsi par exemple dans ce système de coordonnées la longueur
(ou périmètre) du cercle par intégration. Le paramètre valant
on trouve
et
donc comme au paragraphe précédent (en plus simple)
puis
donc
résultat que nous attendions.
Dans la suite nous noterons
.


Il y a deux façons de passer à trois dimensions : soit on reprend la coordonnée
des cartésiennes et on obtient le système de coordonnées appelées cylindriques,
notant désormais la distance à l'origine de la projection
de
sur le plan
, soit on introduit l'angle
(colatitude) du vecteur
avec le vecteur
et l'on obtient les coordonnées dites sphériques. Le nom de ces différents systèmes de coordonnées doit vous donner une idée du type de situation où elles sont le plus pertinentes. Par exemple sur Terre on repère les mobiles par leur altitude (correspondant à
) et par leur latitude et longitude.