On peut passer d'une distribution de charges discrètes
dans l'espace (correspondant typiquement à des noyaux chargés positivement et aux électrons négatifs les entourant) à une distribution continue de charges
en moyennant sur un petit volume
, petit face aux dimensions d'un problème typique étudié mais grand face aux dimensions atomiques.
Alors la charge
contenue dans le petit volume vaudra

avec
la densité de charges, champ scalaire dépendant de la position. Ce champ est tout à fait analogue à une densité ou masse volumique dépendant de la position et moyennant sur les masses des atomes.
De même, si les charges
sont en mouvement avec une vitesse
, on définit le courant élémentaire comme
et la densité de courant dans le petit volume par
où
est la vitesse moyenne des charges
.
En principe il faudrait de plus sommer sur toutes les espèces de porteurs de charges présentes (ions et électrons). En physique nous nous limiterons au cas de charges constituées d'électrons uniquement, sauf dans les problèmes traitant de plasmas.
Ces distributions de charges ou de courants peuvent être quasi-mono-dimensionnelles (cas d'un fil mince), quasi-bidimensionnelles (cas d'une surface mince). Dans ces cas on aura intérêt à définir des densités de charges ou de courants linéiques ou surfaciques, en intégrant sur les dimensions non pertinentes. Ainsi on définit la densité de charges
d'une surface en écrivant que
en supposant que la surface est mince suivant la direction
et ne présente pas de variations intéressantes de densité.
De même on définit la densité de charges linéiques
pour un fil
en supposant que les seules variations sont suivant
, la densité surfacique de courant
par
en supposant qu'il n'y a pas de variation suivant
et que la surface est mince.